Komyo-In

mercredi 27 janvier 2010

Vie et oeuvre de Kobo Daïshi (3)



ACTIVITES SOCIALES DE KUKAÏ

par le Révérend Yukai


 
Durant toute sa vie, Kûkaï œuvra pour soulager la misère du peuple. Ses qualités humaines et sa conduite exemplaire en faisait un modèle pour tous ; sa réputation de meneur d’hommes fit qu’on lui confia la reconstruction d’une digue, que les ingénieurs n’arrivaient pas à colmater. En 828, il ouvrit près du Tôji, la première école pour le peuple. C’est à cette époque qu’il composa également l’un des premiers dictionnaires du Japon. De nombreuses légendes se sont répandues dans tout le Japon, sur les miracles ou sur les exploits vertueux de Kûkaï. Après sa mort, les moines cherchaient à édifier le peuple et à répandre sa doctrine. Certains temples Shingon peuvent se prévaloir de posséder une trace visible de son passage : ici il a découvert une source, médité dans une grotte ; là, il a sculpté dans l’arbre un Bouddha, peint son image sur la soie en se regardant dans l’eau d’un lac ; réalités et légendes se mêlent étroitement mais contiennent un précieux enseignement pour comprendre sa doctrine et cerner sa personnalité. Quoi qu’il en soit, son activité sociale fut intense et certains pensent que c’est à cause de cela qu’il mourut d’épuisement à la tâche. L’empereur et les dignitaires lui demandaient souvent de prier pour leur santé, pour la protection du pays, ou encore, en période de sécheresse, pour faire venir la pluie. Partout sa réputation était grande, tant il était vénéré tant par la noblesse, le clergé et le peuple. Le plus remarquable, c’est que malgré tout ce qu’il a entrepris on ne lui connaît que peu d’ennemis de son vivant.. Sans doute parce qu’il mit en pratique cette sentence qu’il gardait toujours écrite à ses côté : "Ne jamais dire du mal de quiconque, ne jamais dire du bien de soi". Kûkaï était non seulement un grand religieux, mais un fin diplomate.

OEUVRE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE
 
Kûkaï a donné au Japon, le génie qui allait lui permettre de se libérer du carcan culturel chinois. Il a perfectionné les connaissances nouvelles et en a retiré l’essence. C’est son œuvre qui inspira toute la civilisation japonaise. Poète, calligraphe, homme de lettres, philosophe, habile politique, cet esprit universel a laissé une littérature considérable dont les œuvres principales sont :
- 1) Benkenmitsunikyo-ron : "comparaison des Bouddhismes ésotérique et exotérique",
- 2) Sokushinjô- butsu-gui : "enseignement pour devenir Bouddha dans cette vie avec ce corps",
- 3) Joujoushin-ron : "les dix niveaux de développement de l’esprit", etc...
Il a dirigé la construction de temples, des travaux d’art ; et au Tôji, ses oeuvres par artistes interposés font partie des trésors nationaux du Japon.

Namo Daïshi Henjo Kongo

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